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FRANÇOISE PETROVITCH

ROUGIR

 

21.11.2015 / 24.01.2015

Patrick Straram disait dans Quatre Quatuors en Train qu'Amour Advienne  "J'aspire à une simplicité fondamentale".

 

Il voulait la dire avec ses sons et ses images.

 

C'est à cette phrase que j'ai pensé, en voyant l'exposition de Françoise Petrovitch "Rougir" à la galerie DuboisFriedland.

 

Elle est pas évidente la simplicité. Elle tend le monde. Elle est là. Elle est si dure à aborder qu'on en rajouterait toujours trop. Une ligne de trop. Un trait de trop. Comme si le regard sur le monde avait besoin de ce trop pour le rendre plus réel.

Dans le travail qui nous est présenté, on ne se pose pas la question du plus ou du moins, ni du trop ou du pas assez, il n'y a qu'un trait rouge sur un fond blanc et ce trait c'est la brise, une fidélité à l'évidence.

 

Ces sérigraphies à taille réelle offre au trait mis, l'espace laissé au blanc, ce fond que l'on voit souvent par défaut, l'arrière-plan qu'on est tant, voilé par les couches qu'on donne au monde. Alors qu'il est lui, le détail de toutes nos généralités. Et c'est ce détail, pur et violent comme du blanc que Françoise Petrovitch nous invite à voir, en l'entourant, les joues rougies, les corps vivants, en l'entourant, en nous l'isolant.

Ici le rouge est la limite et le lien, la piste qui ouvre le paysage, le soupçon d'un blanc comme une goutte pour un pli à nous raconter.

 

Il y a beaucoup d'humanité, des seuls et des couples et quelques animaux et l'humanité regarde bas, le ciel est déficient, c'est ici que ça se passe. Ces adolescents et ces adolescentes, liés ou séparés, plongent dans les éclats blancs leurs regards dans un ailleurs concentré et tellement là, tellement présent, non pas perdus mais pris, dans des rêves chthoniens qu'on pourrait les imaginer flottants ou inquiets alors qu'ils semblent plutôt si concernés dans une solitude trop présente qui résumerait tous nos mondes.

 

Non, l'Au-delà semble réservé aux pendus répartis dans l'espace de la galerie dont les visages effacés, amalgamés à leurs cordes ne savent plus que ronger des liens qu'eux n'ont pas choisis.

 

Les adolescents sont des narcisses qui se baignent dans l'autre, ils se lissent à fleur de fleuve alors que les pendus se fendent et fondent dans le Léthé, lynchés par l'oubli.

BIOGRAPHY

Ce double trait dense qui lient ces deux adolescentes qui ne se regardent pas, qui ne nous regardent pas, c'est le lien lourd et complice, le lien violent et exclusif, toujours évident de cette entité totale de l'adolescence qui ne pardonne rien. Et la mise en scène proposée des oeuvres, offre un Champ/Contre-champs qui, d'un mur l'autre, joue les joies et les craintes et les profondeurs des dialogues sans regard. Et les deux adolescentes qui se tiennent par la main surplombent un pendu assis, affalé, dont la corde, elle, est le lien forcé, des lois et des codes, des lectures guidées et des clichés.

 

Seuls les animaux osent nous regarder parce qu'eux seuls ont la chance de ne pas avoir cette conscience qui plonge si loin derrière et attend tant des devants qu'elle parasite toutes nos bonnes intentions et nous entrave à respirer simplement en souriant sur ce qui est, sans avoir à s'abattre sur ce qui pourrait advenir, sans ronger ce qui est advenu. le privilège des chiens dont l'os n'est qu'un os.

 

Les joie simples du trait, les kilomètres de travail et d'application pour cette joie simple du trait qui offre toutes les nuances de retrait et du pli comme dans ce grand format où la blouse bouffe au-dessus du coude dans ce blanc en fond, tout clair et frais qui lui donne dans sa vie, une inspiration.

 

Mais ce calme qui baigne montre aussi une angoisse d'être là, d'être dans cette simplicité de la forme, trop là, l'angoisse de devoir être et, que l'on soit seul ou à deux, la simple nuance de l'angoisse et cette hallucinante ambiguïté du jeu des couleurs où le rouge, aujourd'hui, semble si doux, si normal presque comme si l'on vivait une translation des valeurs et un décalage de nos grilles de lecture. Mais c'est l'oeil qui a raison, le sang et la passion sont aussi des crépuscules, comme si le désir lui-même, ennuyé d'être si passionné, était devenu banal.

 

Le seul élément dommage de cette exposition, c'est lorsque Françoise Petrovitch pèche par évidence, non pas dans les traits, mais dans les motifs choisis, en nous offrant le texte et son explication, l'image et sa lecture comme si dans ce monde il fallait éclairer l'éclairage.

 

Cela en détail, bien entendu. Son travail est à suivre. De près.

 

M.D. Bruxelles, Novembre 2014

SUR L'EXPOSITION ROUGIR

PAR MATHIAS DOMAHIDDY

NÉE EN 1964, VIT ET TRAVAILLE À CACHAN PRÈS DE PARIS

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De sa pratique régulière du dessin, Françoise Petrovitch a développé de nombreuses collaborations dans le monde de l’édition au début des années quatre-vingt dix sous forme de livres d'artistes avec les Éditions Sémiose, Pérégrines, Le Petit Jaunais. Un jeu entre le dessin et l’écriture avec Eric Pessan (écrivain) ou encore Claude Piéplu.
Parmi les expositions personnelles, nous citerons « Tenir debout » au Frac Alsace en 2005, « Les photos de vacances des autres n'intéressent personne » au Parc Saint-Léger/Centre d'art Contemporain, ainsi que deux expositions au Japon en 2007, son exposition au Musée d'Art Moderne de Saint-Étienne en 2008, et « Forget me not » exposition de la sculpture monumentale réalisée avec la Manufacture nationale de Sèvres en 2009. Parmi les expositions collectives « Être présent au monde » au Mac/Val (2007) et « Un monde sans mesure » au MAC Ibirapuera de Sao Paulo (2009).
Elle investit le Musée de la Chasse et de la Nature à Paris, pendant cinq mois en 2011. Elle réalise deux expositions dont un programme in situ avec de grands dessins muraux au French Institute à New York en 2012. De ses différentes commandes, citons les dernières, la réalisation d'une gravure pour la chalcographie du Louvre en 2012 et un service de table pour la Manufacture Nationale de Sèvres présenté en 2013.

 

 

COLLECTIONS PUBLIQUES


Fonds National d'Art Contemporain, Paris , MAC/ VAL, Vitry-sur-Seine, Musée d'art moderne de Saint-Étienne, FRAC Haute Normandie, FRAC Alsace, Sélestat, Bibliothèque Nationale, Paris, Fonds municipal de la Ville de Paris, Paris, Musée-Château, Annecy, Musée, Sens, Musée de la Poste, Paris, Musée de la Chasse et de la Nature, Musée des Beaux-arts, Calais, La Collection Choisy, Choisy-le-Roi, Bibliothèque Centre Georges Pompidou, Paris, Musée Georges de La Tour - Vic sur Seille/Conseil Général de la Moselle, Musée de Chambéry, Centre de la Gravure et de l’Image imprimée - La Louvière, Belgique, Artothèques: Annecy. Auxerre, Caen, Chambéry, Grenoble, Hennebont, La Roche-sur-Yon, Pessac, Vitré, La Rochelle. 

 

 

 

 

BORN IN 1964, LIVES AND WORKS IN CACHAN, NEAR PARIS.


Thanks to her regular practice of drawing, Françoise Petrovich has developed several important relationships in the publishing business in the early 90s, with artist books for Éditions Sémiose, Pérégrines, Le Petit Jaunais. A game between drawing and writing with avec Eric Pessan (writer) or Claude Piéplu. Among her personal exhibitions, we should mention “Standing Upright”at Frac Alsace en 2005, “No one cares about other people’s holiday pictures” at the Parc Saint-Léger/Centre d'art Contemporain (Parc Saint Léger/ Contemporary Art Center) as well as two exhibits in Japan in 2007, the one in 2008 at St Etienne Museum of Modern Art and “Forget me not”, monumental sculpture exhibit with the Sèvres National Manufacture in 2009. As far as collective exhibitions, there is “To be present in the world” at the au Mac/Val (2007) and “An excessive world” at the Sao Paulo MAC Ibirapuera (2009). For five months in 2011, she moved her work to the Musée de la Chasse et de la Nature (the Museum of Hunting and Nature) . In 2012, it’s at the French Institute in NYC that she has two exhibitions, one of them in situ with large wall drawings. Of her latest commissions lets mention an engraving for the Louvre Chalcography department in 2012 and a set of tableware for the Sèvres National Manufacture, presented in 2013.

 

 

PUBLIC COLLECTIONS


Fonds National d'Art Contemporain, Paris , MAC/ VAL, Vitry-sur-Seine, Musée d'art moderne de Saint-Étienne, FRAC Haute Normandie, FRAC Alsace, Sélestat, Bibliothèque Nationale, Paris, Fonds municipal de la Ville de Paris, Paris, Musée-Château, Annecy, Musée, Sens, Musée de la Poste, Paris, Musée de la Chasse et de la Nature, Musée des Beaux-arts, Calais, La Collection Choisy, Choisy-le-Roi, Bibliothèque Centre Georges Pompidou, Paris, Musée Georges de La Tour - Vic sur Seille/Conseil Général de la Moselle, Musée de Chambéry, Centre de la Gravure et de l’Image imprimée - La Louvière, Belgique, Artothèques: Annecy. Auxerre, Caen, Chambéry, Grenoble, Hennebont, La Roche-sur-Yon, Pessac, Vitré, La Rochelle. 

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Françoise Petrovitch

Françoise Petrovitch

Serigraphie sur papier 80x60 cm

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Serigraphie sur papier 120x150 cm

Françoise Petrovitch

Françoise Petrovitch

Serigraphie sur papier 32,5x27,5 cm

Françoise Petrovitch

Françoise Petrovitch

55x32,5 cm Serigraphie sur papier

Françoise Petrovitch

Françoise Petrovitch

Serigraphie sur papier 32,5x27,5 cm

Françoise Petrovitch

Françoise Petrovitch

Serigraphie sur papier 80x60 cm

Françoise Petrovitch

Françoise Petrovitch

55x32,5 cm Serigraphie sur papier

Françoise Petrovitch

Françoise Petrovitch

Serigraphie sur papier 32,5x27,5 cm

Françoise Petrovitch

Françoise Petrovitch

Serigraphie sur papier 65x55 cm

Françoise Petrovitch

Françoise Petrovitch

Serigraphie sur papier 32,5x27,5 cm

Françoise Petrovitch

Françoise Petrovitch

Serigraphie sur papier 23,5x29,5 cm

Françoise Petrovitch

Françoise Petrovitch

55x32,5 cm Serigraphie sur papier

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