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PHALAENOPSIS 

 

Il y a en peinture, comme dans la vie, les moments forts et les moments faibles. Les actions d’éclats et les retraites silencieuses. Les premiers sont les plus souvent cités. Pourtant, ce ne sont pas toujours les plus vrais, ni les plus intéressants, ni les plus subversifs. Les morceaux de bravoure, bien que faciles à exhiber, simples pour se rassurer et à vendre à quelques institutions - le Louvre en est plein - ne sont pourtant pas ceux que l’on médite toute sa vie. 

Les « sujets faibles », en revanche, ont la principale qualité d’être sans enjeu, mais non sans profondeur existentielle. Hervé Ic croit les trouver chez le Delacroix du jardin Furstenberg, le Hucleux à l’heure des déprogrammations, ou le Polke de quelques farces.

La fragilité, qui émerge en creux de cette dimension, suggère un repos des grandes causes tout en s'attachant à l'Histoire la plus accessible, et pour cela peut-être secondaire,  mais permanente de la peinture.

Parmi les sous-genres que le peintre Hervé Ic affectionne, et qui constituent son vocabulaire de délectation, on répertorie, entre autres, les fleurs, les structures géométriques et les lumières.

 

***

 

Phaléanopsis est la seconde exposition de Hervé Ic chez Dubois Friedland.

" Phaléanopsis "  signifie "qui ressemble au papillon de nuit". En langage moderne : "ceci n'est pas un papillon de nuit" et par extension opportuniste : "ceci n'est pas une fleur".

C'est toute la question de la ressemblance qui se pose là : puisque je ne dessine pas des fleurs – bien que cela y ressemble - qu'est ce que je dessine ?

 

L’exposition comprend trois séries de sur papier :

- Masse et Structure, 2012. Série d’architectures rectilignes flottant sur un espace modelé. 

- Lumières, 2012. Série de flash lumineux peint au pigment sur papier.

- Phaléanopsis, 2013. Entre papier peint et herbier d’amateur, l’ensemble dresse un panorama mural de fleurs telles qu’on les trouve communément sur le web et qui constituent par là notre imaginaire pastoral citadin.

VAGUE DE FLEURS

Par Camille de Marcilly La Libre ART 12 avril 2013

 

HERVÉ IC, ARTISTE PARISIEN (1970) qui vit et travaille à Bruxelles, fait surgir de ses doigts des œuvres hypnotisantes, qu'elles soient abstraites ou figuratives. Après une exposition en solo à la galerie DuboisFriedland en juin 2012 (Arts Libre du 8/06/2012) où il avait proposé des peintures à l'huile sur le thème de la danse avec des corps en mouvement entourés de faisceaux lumineux, Hervé Ic revient en cette même galerie avec un mur impressionnant de dessins de fleurs extrêmement variées. Quarante-cinq œuvres sont juxtaposées formant des modules de deux, quatre ou parfois plus, ensembles de dessins, comme une jungle tentaculaire où fourmillent mille et un détails. Au-delà d'une maîtrise technique évidente - aussi bien la peinture que le dessin au crayon de couleur -, l'œuvre submerge celui qui s'arrête devant ce mur. Car les gentilles fleurettes roses se prolongent grâce au jeu des racines et des feuillages entrelacés vers des recoins beaucoup plus sombres et inquiétants peuplés de plantes carnivores. Quiétude et hostilité. Ombre et lumière.

Si ce mur peut sembler décoratif au premier abord évoquant aussi bien du papier peint qu'un herbier, il n'en est rien. "Phalaenopsis" signifie "qui ressemble au papillon de nuit". En langage moderne : "ceci n'est pas un papillon" et par extension opportuniste : "ceci n'est pas une fleur". C'est toute la question de la ressemblance qui se pose là : puisque je ne dessine pas des fleurs - bien que cela y ressemble - qu'est ce que je dessine?" écrit Hervé Ic. L'œuvre semble vivante et engloutit quiconque s'en approche. Un bureau de bois avec des petits objets cachés en ses tiroirs rappelle l'ambiance d'un cabinet de curiosité et permet de prendre le recul nécessaire pour s'apercevoir qu'il s'agit avant tout de lumière. Une lumière glissante qui éclaire puis s'évapore au fur et à mesure que le monde végétal devient forêt vierge hostile, image bien ancrée dans l'imaginaire collectif.

On retrouve l'attrait de Hervé Ic pour la lumière avec une série de flashs lumineux peints au pigment sur papier. L'aspect hypnotisant et éblouissant de son travail est ici illustré dans son aspect le plus brut. Des œuvres qu'il intitule "Masse et structure" sont également exposées. Cette série d'architectures rectilignes flottant sur un espace modelé rappelle les peintures à huile sur le thème de la danse et du mouvement. Tout prend sens.

HERVÉ IC

Phalaenopsis

29.03.2013 / 04.05.2013

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